
Cette rubrique est dédiée à la collection du matériel militaire allemand de la seconde guerre mondiale. Elle présente les objets que j’ai acquis et qui se trouvent désormais dans mon petit musée. Le militaria allemand représente un incontournable de la collection malgré leur association avec une phase sombre de l’histoire contemporaine. Cette rubrique a pour but de présenter sommairement l’histoire de ces objets avec pour objectif de les faire connaître du grand publique sans aucune volonté de glorification ni d’idéologie mais avec une approche et rigueur purement historique.
1. Stahlhelm M40
Ce casque, digne successeur du modèle 18 et du célèbre casque à pointe allemand, est de modèle 1940. Il est donc bien plus sophistiqué que ses ancêtres mais quelque peu plus simple que le modèle 35 en raison de la nécessité de la guerre de produire plus et pour un coût bien plus avantageux. La bombe (la taille de la coque du casque) est de taille 66 et son numéro de série 611. Il a été conçu par l’entreprise Eisenhüttenwerke de Thale qui est le développeur original de ce nouveau modèle de casque et le plus gros fabriquant. Cette entreprise existe toujours et est spécialisé dans la fabrication et transformation de métaux (ET66 611). A l’intérieur, il possède un cerclage en aluminium et une coiffe en cuire de porc de taille 58. La peinture originale de ton plutôt gris et plus rugueux que le M35. Il n’a plus sa jugulaire ni son cordon en coton.
2. Stahlhelm M16
Ce casque allemand, successeur du casque à pointe (peu discret et à faible pouvoir de protection) et prédécesseur des futures M18, M35, M40 et M21 est de modèle M16. Il est différentiable du M18 grâce à la présence de deux rivets au lieu d’un sur le côté du casque. Aucune inscription n’est visible sur le casque. Elle ne possède pas non plus son cerclage ni sa jugulaire. Ce casque est fait d’acier d’une épaisseur de 1.2 mm. Il fût distribué pour la première fois aux soldats allemands en France pour les combats de Verdun.
Il a quelque impact sur la coque qui laisse présager une fin mauvaise pour son titulaire ou peut-être s'agit-il juste de l’usure ?
3. Feldflaschen (und Trinkbecher)
Célèbre gourde de l’armée allemande datée 1942. Elle était accrochée généralement sur la Brotbeutel 31. Sa contenance est d’environ un litre (peut dépendre des modèles). Malheureusement, je n’ai pas le quart qui va avec. Cette gourde est couverte d’un coton filé typique de l’utilisation au sein de l’Afrika Korps avec ses courroies en coton synthétique de la marque LUX. La couleur du mousqueton était à l’origine gris verdâtre. Son bouchon de marque connue (7 ou Z M avec un S bien marqué) est fait de bakélite avec un rivet tournant. La boucle de serrage est marquée du brevet du Reich DRP. ang, des initiales du fabriquant HRE et de l’année de fabrication 1941.
4. Patronentaschen
Cartouchière conçue pour transporter les munitions du fusil Karabiner 98k. Elles étaient suspendues sur le ceinturon du soldat allemand. Sa capacité était de 30 coups (deux barrettes de cinq coups dans chaque poche). Les sangles faites en cuir de porc, permettaient d’éviter que la munition sorte de la cartouchière. Elle a significativement été simplifiée au cours de la guerre pour faire face aux impératifs de rationnement et d’efficacité de l’armée. Dans notre cas, les rivets en métal ont remplacé les coutures. Cet objet a été fabriqué par l’entreprise Otto Stephan dans la ville de Mülhausen (land de Thuringe).
5. SS-Ehrendolch
Une copie de dague destinée à la SS (Schützstaffel). Elles n’étaient pas utilisées dans le cadre des combats mais dans le cadre de cérémonies, de parades ou de récompenses. Elle possède l’inscription « Meine Ehre heisst Treue » qui signifie « Mon honneur s’appelle fidélité ». Elle possède aussi une chaînette avec des symboles n*zis. Cette copie était censée reproduire le modèle 1936. Ce type de dague est extrêmement recherchée et donc très chère. Dans mon cas, plusieurs éléments montrent qu’il s’agit bel et bien d’une copie comme la qualité des moulures.
6. Koppelschlösser
Il s’agit d’une copie d’une plaque de ceinturon allemande. Elle possède l’inscription « GOTT MIT UNS » qui signifie en français « DIEU EST AVEC NOUS ». Elle est marquée d’un « numéro de série » R.Z.M M34/2. Tout porte à croire que cette boucle est fausse. L’attache pour la ceinture en elle-même, l’apparence non-granuleuse, la couleur, le numéro de série. Je ne développerai ainsi pas ce sujet.
7. Munitionsstreifen (Trad.)
Une bande de munition de 50 cartouches destinée à la mitrailleuse MG34 ou MG42 (même munition de 7,92 mm x 57). Il s’agit du plus petit moyen d’approvisionnement pour ce type d’arme car la cadence de tir était très élevée. La bande de munition était alors consommée en quelque secondes. Elle est bien marquée du code du fabriquant « CVO ». Fait intéressant, elle est encore bien enduite de sa graisse.
8. Maschinengewehr 42
Une bouche de sortie de la très funestement célèbre Maschinengewehr 42. Cette mitrailleuse a été conçu en remplacement de son homonyme MG34 afin de pallier les problèmes de coût, de fiabilité, de complexité… Elle est considérée comme la meilleure mitrailleuse de la seconde guerre mondiale avec sa cadence de tir hors norme entre 1200 et 1800 coups par minutes en 7.92 mm. Cette pièce en particulier peut être souvent aperçue lors de différents reportages et films avec des flammes qui en jaillissent. Cette pièce peut être différenciée de celle pour la MG34 grâce aux « trous » perforés sur la base de la bouche.
9. Verwundetenabzeichen
Un insigne des blessés allemands du seconde degré. Ce modèle en particulier a été fabriqué dans un alliage qui s’appelle le tombac, constitué pour sa majorité de cuivre et d’un peu de zinc. En général, cette décoration était vernie d’argent pour marquer d’avantage le degré / classe. Cet insigne a été réintroduit le 1er septembre 1939 (invasion de la Pologne) après une première introduction lors la première guerre mondiale. Il était porté sur la poitrine à gauche en dessous des autres décorations. Cette décoration était décernée pour ceux qui ont été blessés trois ou quatre fois, ont perdu une main, un pied ou un œil, ou ont été défigurés ou subi des dommages cérébraux au cours d'actions hostiles. Elle existe également en version noire (1er degré) et en or (3ème degré).
10. Kriegsverdienstkreuz 2. Klasse
Une croix pour le mérite de Guerre allemande. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, elle ne date pas de 1939. Il s’agit de l’année (18 octobre 1939) à laquelle cette distinction a été introduite par H. Elle possède deux glaives qui signifiaient donc le porteur avait fait preuve de « services exceptionnels dans la bataille au-delà de l'appel du devoir ». Cette une récompense de rang inférieur à la croix de fer qui récompensait quant à elle plutôt des actes de bravoures. Si elle ne possédait pas de glaives, pour services méritoires derrière les lignes, de ce qui pourrait également être attribué à des civils. Elle est de deuxième classe car elle possède un ruban en coton de soie. Pour la première classe, elle était portée suspendue à un anneau.
11. Krankenpflegermanschette (Trad.)
Voici un brassard réglementaire d’infirmier allemand dans un état superbe et fabriqué en coton. Selon moi, la méthode de tissage est « BeVo » qui signifie que la croix rouge a été tissée en même temps que la fabrication du brassard en lui-même. Toujours selon moi, il s’agit d’un brassard qui a appartenu ou était destiné à un soldat infirmier sur le terrain et non pas pour la croix rouge (pas d’inscription « Deutsches Rotes Kreuz ».
12. Verbandkasten
Une boîte de secours ou traduit littéralement, boîte de pansement. Elle était normalement transportée à bord de véhicule et était équipée différemment en fonction des besoins de la troupe. En général, elle était équipée d’instruments permettant de traiter les blessures par balles ainsi que par éclats. Elle contenait par exemple ; des pansements, des ciseaux, des bandages, du désinfectant, des attelles, etc. Dans la boîte, à l’intérieur du couvercle, se trouve deux méthodes pour traiter des hémorragies externes (blessures par balles ou par éclats) ainsi que la liste des instruments présents dans la boîte et leur entreposition précise au sein de celle-ci.
13. Gummibülle und Verbandstoff
Un petit pansement allemand en apparence jamais ouvert qui ne nécessitait aucune connaissance médicale grâce à son « Gebrauchsanweisung » (mode d’emploi). Il pouvait être utilisé et porté par n’importe quels soldats en raison de sa simplicité d’utilisation.
« Déchirer le manchon en caoutchouc et retirer le papier. Ne pas toucher le pansement coloré et la plaie avec les doigts. Saisir la plaie à deux mains, en tenant les mains en l'air et en les écartant fortement, lorsque le mot « Ici » est écrit à droite et à gauche. Placer le pansement coloré sur la plaie. Entourer le bandage et le nouer. Déchirer ici. »
14. Abzeichen für Schulterklappen
Une paire d’encres pour épaulettes de membre de la Kriegsmarine. Selon mes recherches, ils s’agiraient d’insignes pour officier de quart ou de matelot de premier maître (Bootsmannsmaats). Il s’agit d’un grade bas dans l’échelle hiérarchique qui correspondant approximativement à sergent-chef dans l’armée française (5ème grade le plus élevé). Ce sont des insignes en métal de couleur doré qui mesure 2.5 cm.
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